• Chapitre 2 :

    - Dis-moi ...
    - Oui ?
    - J'aimerais savoir comment tu as été enlevé, lui avouais-je.
    - Je te le dis seulement si tu me le dis.
    - Qu'est-ce que ça changerait ?
    - Je te signale que ça fait presque 10 ans qu'on se connaît, on en a jamais parler. Alors si je te parle de ma souffrance, tu m'en parles aussi.

    Sur ses paroles, je me sentais encore plus mal.
    C'est vrai que, même si c'était il y a 10 ans, la souffrance qu'on a est toujours resté dans notre âme.

    - Dé-désolé ...
    - Vous allez vous la fermez oui, criait un des ravisseurs ?!

    Je regardais mon collocataire dans ses yeux. Je me rendais compte que je ne savais rien de lui, même pas son prénom. Ça faisait quasiment 10 ans qu'on partageait la même chambre, j'avais toujours parlé de ma vie, mais pas de la sienne.

    - Au fait, je ne sais même pas ton prénom.
    - Ça n'a pas d'importance. Ça changera quoi que tu le saches ou pas ?
    - Je pourrais mettre un prénom sur ton visage.
    - Vous êtes sourds ou quoi, hurlait toujours la même personnes ?!

    Je pris un nouveau petit morceau de pain que je dégustais doucement, comme l'adolescent qui se trouvait face à moi.

    - Tu veux bien commencer s'il te plaît, lui chuchotais-je ? Je te promets que je te raconterais la mienne aussi.
    - Très bien.

    Il respirait un beau coup et commençait son récit.

    ***

    C'était l'anniversaire de ses 8 ans. Le jeune homme était fier de dire à ses camarades de classe qu'il avait désormais 8 ans.

    Toute la journée, il le répétait à sa maîtresse, à ses amis, aux personnes de la cantine, aux femmes de ménages, qui lui souriaient.
    Tout le monde le lui souhaitait.

    Le soir, quand il eut terminé les cours, normalement les parents vont chercher leurs enfants.
    Sauf que les siens n'étaient pas venus.
    Non, mais un de leur ami était là.
    Alors il informa sa maîtresse qu'il connaissait cette personne. Mais l'homme était vétu que de noir, alors elle se méfiait. Mais le petit garçon avait l'air tellement heureux de le revoir depuis tellement longtemps, qu'elle n'eut presque pas le choix de le lâcher pour qu'il enlace finalement l'ami de ses parents.

    Enfin, c'est ce qu'il pensait.
    Car il se révélait n'être pas vraiment son ami.

    ***

    - Et voilà, en gros mon histoire.
    - Donc tu les connaissais avant ?
    - Que le plus maigre. L'autre, je ne l'avais jamais vu.
    - Mais tu peux porter plainte ! Pourquoi tu ne réagis pas ?
    - Il faut que je me lève pour que vous compreniez, hurlait l'autre ravisseur ?!
    - Viens, on va sur mon lit, me chuchotait-il.

    Je le suivais et on s'asseyait tous les deux sur le matelas à même le sol qui lui servait de lit.

    - Donc je ne porte pas plainte, car mes parents sont ... comment dire ... Enfin, ça ne sert à rien.
    - Ça ne sert à rien ? J'espère que c'est une blague..
    - Non.
    - Tes parents sont quoi ?
    - Ils en ont rien à foutre de moi.
    - Comment tu peux savoir ça ?
    - Ils n'allaient jamais me chercher à l'école. C'était toujours ma voisine ou ma nounou. Ou un de leur ami, mais c'est arrivé qu'une seule fois, riait-il. Et toi, comment tu es en arrivée là ?
    - Et désolé... Donc demain, tu auras 18 ans, souriais-je ?
    - Non, je les ai eu il y a deux mois. J'étais déjà là avant que tu n'arrives.
    - Oh pardon, bon anniversaire en retard alors.
    - Enfin un bon, je ne pense pas que j'ai besoin de préciser, riait-il.

    Je crois que c'était la première fois que je le voyais rire, et que c'était la première fois qu'on avait pas nos ravisseurs dans la pièce depuis un aussi long moment.

    - Et toi, c'est quand que tu auras 18 ans ?
    - L'année prochaine, je vais avoir 17 ans demain.
    - Oh, il ne va pas falloir que j'oublie alors, souriait-il.
    - Non, riais-je. Bon, tu veux donc savoir comment je me suis faîtes enlevé ?
    - Oui.
    - Bon, bah au début, j'étais la fille la plus heureuse au monde ...

    ***

    C'était ce fameux 24 février.
    Le jour où son groupe préféré était venu dans sa ville.
    Les Black Bird.
    Elle n'écoutait qu'eux matin et soir. Ses parents devaient supporter leurs chansons, mais ce n'était pas loin de leur déplaire.
    Depuis le temps qu'elle avait rêver de les voir en vrai, voilà, c'était le jour.

    Elle était tellement excitée et impatiente d'y être. Son rêve allait se réalisé.

    Alors, lors du concert, elle était arriver 3h en avance, elle avait les premières places, juste devant la scène. Elle était heureuse. Elle souriait beaucoup à ses parents.

    *

    Le concert étant terminé, ils attendirent un peu que la foule partent, pour éviter les bouchons.
    Ils décidèrent de partir une dizaine de minutes plus tard.
    Sauf que la petite Leya elle, n'en avait pas envie. Elle voulait les voirs en coulisses, leur parler, voir même qu'il la prenne dans ses bras.
    Ses parents insistèrent, mais elle insistait aussi de son côté.
    Ils commencèrent partir, sachant que leur fille allait les rejoindre quelques pas plus tard.

    Leya vit ses parents partir, mais elle voulait vraiment leur parler.
    Mais elle était inquiète d'être seule, sans ses parents.
    Elle allait les rejoindre, sauf qu'un homme assez baraquer se présentait comme un de leur garde du corps.
    Il lui demandait si elle voulait leur parler, sa réponse ne se fit pas attendre, elle disait un oui avec un sourire de toutes ses dents. Alors l'homme prit la petite fille par la main, et l'emmenait dans une voiture pour la conduire autre part.

    Les parents se retournèrent quand ils ne virent pas leur fille à leur côté.
    Et là, plus personne. Plus de Leya. Elle avait disparu.

    ***

    - Et voilà mon histoire ... On peut dire qu'on a eu une vie de merde.
    - On a eu tous les deux une incroyable journée, qui est descendu aux enfers.
    - Toi au moins, tu ne t'es pas fais violé. Mais tu fais quoi pendant que je .... ?
    - Soit je fais semblant de dormir, ou alors je lui parle.
    - Tu lui parles ?
    - Oui, il n'est pas si méchant que ça l'autre, en fait. Il suit juste le plus musclé. J'ai appris comment le moins musclé en était arrivé là. En réalité, il est faible.
    - Mais si tu sais tout ça, pourquoi tu n'es profite pas pour partir ?
    - Je n'allais pas partir sans toi.

    Un sourire s'affichait sur mes lèvres. Mais si je ne le connaissais pas beaucoup, ses paroles me touchaient.

    - Tu sais comment il s'appelle ?
    - Pourquoi tu veux tout le temps savoir les prénoms des autres ?
    - Je t'ai dis, j'aime bien mettre des noms sur les visages des gens.
    - Il s'appelle Jason. Je ne sais pas son nom de famille, il ne me l'a pas dit.
    - Et c'est Jason ou l'autre qui t'a enlevé ?
    - L'autre.
    - Il s'appelle comment ?
    - Stan. Je n'ai jamais sû son nom de famille par contre.
    - Et tu le connaissais beaucoup ? Enfin je veux dire, avec tes parents ...
    - Il nous rendait visite quelques fois. Enfin, il a commencé à s'interressé à nous, quelques semaines avant de m'enlever. Mais je me demande pourquoi il a voulu nous enlever... Et pourquoi moi ? Enfin, il ne peut pas me violer, il ne m'a pas donner beaucoup de coup, ni autres ...
    - Peut-être parce que tu lui fais penser à tes parents. Mais, ils ne se sont pas embrouillés avant ton enlèvement ?
    - Maintenant que tu en parles, à la fin, c'était froid. Alors peut-être qu'il m'a enlevé comme une sorte de vengeance, ou je ne sais trop quoi. Mais d'un côté, pourquoi moi ? J'ai d'autres frères et soeurs.
    - Tu étais proche de lui ?
    - Je crois que c'était moi le plus proche de lui. Enfin, j'étais un enfant très curieux à l'époque, j'aimais bien savoir la vie des autres. Donc je posais tout le temps des questions. C'est peut-être ça qui a fait tout changé. En fait, avec tes questions, ça me donne les réponses que je me pose depuis 10 ans.
    - Ah, bah de rien, souriais-je.

    Il me souriait à son tour.

    - Dis-moi ...
    - Oui ?
    - Pourquoi tu ne veux pas me dire comment tu t'appelles ?
    - Pourquoi tu insistes tant ?
    - Je te l'ai déjà dis ... Et tu sais comment je m'appelle, alors pourquoi je ne pourrais pas savoir ?
    - Je m'appelle Louis, Louis Tomlinson.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 4 Janvier 2015 à 15:09

    C'est un bon chapitre ! On apprend plein de choses et ça permet de s'attacher aux personnages...

    Bref j'adore !

    Juste une question : pourquoi il a mit autant de temps a dire son prénom ? 

    2
    Samedi 10 Janvier 2015 à 17:01

    Ah merci Ange décHu.

     

    Pour répondre à ta question, c'était fait exprès, pour faire durer le suspens.

    Il ne voulait pas le dire car il a peur des représailles que ça peut avoir, face à ses ravisseurs.

    Certes, il a mit quasiment 10 ans à avouer son prénom, mais au fur et à mesure, on découvrira ce personnage qui nous réserve des surprises.

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